L’histoire de l’upcycling et son évolution dans les défilés de mode

L’upcycling* fait son apparition sur les défilés

En 1989, le créateur de mode belge Martin Margiela est un pionnier de l’upcycling en présentant des vêtements fabriqués à partir de pièces pré-existantes. Lors de ses défilés « happening », il présente des pièces réalisées à partir de vêtements pré-existant. Il n’hésite pas aussi à intégrer des matériaux inattendus comme des perruques, des sac plastiques, des capuchons de stylos, etc. Martin Marginal est également l’un des premiers dans l’histoire moderne à critiquer les rythmes intenables imposés dans la mode et le consumérisme dont ils découlent.

Pour sa collection AH 20-21, la Maison Margiela renouvelle l’expérience upcycling sous la houlette de John Galliano avec la collection “Recicla”; une collection créée à partir de trouvailles provenant des charity shops londoniens.

L’upcycling conquiert la mode

L’histoire de l’upcycling dans la mode continue de se développer et aujourd’hui, de nombreuses maisons de luxe s’engagent dans cette démarche :

Née en 2012, « Petit h », c’est la marque upcycling de la maison Hermès. Leurs artisans y laissent libre cours à leurs idées pour proposer des petits objets déco, idées cadeaux, petite maroquinerie et bijoux à partir des matières rejetées ou non utilisées par leurs ateliers.

En 2014, le styliste Ronald van der Kemp (anciennement chez Courrèges, Guy Laroche, Céline, etc.) a lancé RVDK qui utilise uniquement des matériaux de luxe issus de surstock ou chinés. Il les transforme en pièces uniques et intemporelles, toujours en toutes petites séries.

Stella McCartney est une des stylistes les plus engagées dans la mode éthique. Elle a présenté en 2019 et en 2020 des collections majoritairement upcyclées issues de ses propres invendus et chutes de tissus.